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 La poupée de Soie et le Bonhomme de Neige (suite)

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Martin Wallace
Général
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   Posté le 29-08-2013 à 23:44:12   Voir le profil de Martin Wallace (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Martin Wallace   

Les intentions véritables de Cassandra Stanford se révélaient peu à peu. Malgré toutes la prévoyance de Martin, ce dernier n'aurait jamais pu prédire que la discussion aurait évoluée dans ce sens. La commandante en chef des Red Beehives avait fait du chemin...beaucoup de chemin et arrivait maintenant au terme d'un cheminement. En un certain point, Martin aurait pu affirmer que sa formation était terminée. Cassandra avait toujours eu des capacités hors-normes...elle était capable de réfléchir très vite et de prendre les bonnes décisions au bon moment...certaines personnes appelleraient ça de l'intuition, chose que se garderait de faire l'albinos. Non, il y avait en la jeune femme quelque chose d'unique, une curiosité qui l'avait poussé à s'intéresser à l'Alchimie et à progresser sur le chemin de savoir. Ce n'était pas pour rien que Cassandra avait surpassé Blaken et pris très vite sa place au sein des Red Beehives...Beli Blaken avait beau être un officier de talent, la jeune Stanford avait une approche autre de l'armée, des objectifs à tenir...du monde en général. Martin resta totalement immobile et répondit à une des interventions de Cassandra.

« Si un tel ennemi existe, il n'est pas seulement redoutable...il tire les ficelles de l'armée...probablement depuis longtemps. Avant de l'attaquer, nous devons absolument l'identifier et cerner ses motivations réelles. Mais avant toute chose, nous devons considérer qu'une telle investigation va beaucoup plus loin qu'arrêter un traître et le mettre sous les verrous, nous parlons là de démanteler un réseau qui manipule l'état et l'armée...si vous avez raison tous nos codes, toute notre société, tous nos idéaux devraient disparaître. Il ne s'agit pas simplement d'arrêter des traîtres, mais d'accepter que tout ce que nous avons fait jusqu'à maintenant était sous la coupe de personnes avec des buts très différents des nôtres. Cela revient à accepter que nous avons été manipulés...et que nous nous sommes battus pour des idéaux fantoches. Êtes-vous prête à accepter ce genre de vérité, Cassandra ? Êtes-vous prête à admettre que tout ce que vous avez fait jusqu'à maintenant n'était que de la poudre aux yeux et que vous n'étiez qu'un pion sur un échiquier beaucoup plus grand manipulé par des êtres qui ont caché leurs objectifs véritables ? Cela revient à promouvoir la fin de tout notre système, nos carrières seront finis, nous auront perdu toute crédibilité, cela sonnerait la fin d'Amestris et de tout ce en quoi nous avons cru jusqu'à maintenant. Cela reviendrait également à reconnaître qu'Akki, Jyo et Stark Spencer avaient raison et que leur idéologie et leur désertion étaient fondés. Nous ne parlons pas simplement de dévoiler les tréfonds d'un complot, seriez-vous prête à accepter toutes les conséquences de cette quête ? »

Les paroles de Martin étaient très différentes de ses discours qui galvanisaient les foules et motivaient les soldats au combat. La vérité pouvait avoir des conséquences très graves, immiscer des idées...les idées pouvaient être dangereuses, lorsqu'elles venaient habiter dans la tête d'une personne, personne ne pouvait les déloger et toutes les tentatives de combattre les idées pouvaient s'avérer vaine...l'exemple frappant était Aerugo. La mise en garde de Martin à Cassandra sur ces complots nationaux était ainsi légitime, il avait lui-même été confronté à ce genre de choix lorsqu'il était à Ishbal en 1908.

Flashback, Ishbal, 1908,

Il faisait chaud...très chaud, une chaleur étouffante, de celles qui vous prennent la gorge et l'assèchent jusqu'à la rendre douloureuse. Un tambourinement incessant de tirs de mitrailleuses lourdes occupait l'espace sonore. Il était difficile de dire à quoi ressemblait le petit village Ishbal avant la guerre...la plupart des murs des bâtiments étaient criblés de balles et des décombres multiples ornaient la rue, certains bâtiments étaient effondrés, d'autres ornés de barbelés rongés par la corrosion. Des corps en uniforme bleu jonchaient le sol, tous dans des états de décomposition variables, certains soldats disaient qu'ils avaient de la chance d'être à Ishbal, dans cet environnement chaud et sec, les corps finissaient par sécher et cela limitait la prolifération des miasmes. L'odeur âcre de la poudre à canon mêlée à celle de la chair en décomposition agressait les narines. Qui aurait pu prédire que cinq années plus tard, l'armée enverrait les alchimistes d'état pour en finir avec la rébellion Ishbale ? Pour l'instant, la zone n'était qu'une vaste poudrière. Le nom de ce village, tout le monde l'avait oublié depuis longtemps, les militaires l'avaient appelé la zone 45-B, un endroit loin de tout où plusieurs groupes de rebelles Ishbals s'étaient retranchés et où plusieurs moines-combattants ishbals avaient décimé les groupes de combats amestriens qui prenaient régulièrement la zone d'assaut.

Martin Wallace courait...il courait à toute allure, les tirs de mitrailleuse balayaient le sol, soulevant du sable. L'officier zigzaguait entre les balles, il avait peur...une peur effroyable qui lui broyait le ventre. La peur qui vous dévore de l'intérieur et vous donne envie de vous rouler en boule...mais l'instinct de vie de Martin était plus fort. Son uniforme bleu était couvert de poussière, certaines pièces blanchies par le soleil, un manteau sable couvrant l'uniforme, comme pour la plupart des militaires à Ishbal. Le fusil que portait l'albinos en bandoulière frappait son dos avec sa crosse à intervalles réguliers, mais il savait qu'il détalait pour sa survie. Les bottes de l'homme s'enfonçaient dans le sable qui avait envahi la rue principale de ce qui avait été autrefois un village, les guêtres blanches avaient beau protéger de l'intrusion du sable, elles ne protégeaient pas des ampoules. Martin portait également une sacoche de cuir...sa mission était simple, il devait porter des ordres et un message aux soldats qui avaient réussi à s'introduire dans le village. Mission qui n'était absolument pas dans les attributions d'un homme des sections scientifiques qui n'aurait pas du être au front...cela faisait longtemps que Martin savait que ses attributions étaient changées par le manque de personnel et les nécessités de la guerre. L'albinos avait traversé tout un pan du désert Ishbal avec une vieille voiture qu'il avait réquisitionné à sa base et roulé sur plusieurs dizaines de kilomètres. A pied, l'albinos avait atteint la zone 45-B et s'était déplacé sous le couvert des bâtiments pour atteindre la zone dangereuse de son périple, traverser la rue principale du village avec tous ses nids de mitrailleuse.

Le Lieutenant était hors d'haleine, courant en zigzaguant entre les balles, il voyait la petite ouverture d'un bâtiment qui lui servirait de couverture. L'homme sauta sur les derniers mètres atteignant de justesse le couvert de l'édifice alors que les tirs de mitrailleuse labouraient la rue. Martin resta plusieurs minutes assis par terre, adossé au mur, haletant. Le souffle lui manquait, ses poumons semblaient au bord de l'explosion. Alors que Martin reprenait ses esprits, il vit que plusieurs hommes en uniforme bleu s'étaient postés devant lui, tous abrités dans le bâtiment. Martin quitta son casque de métal et se mit au garde-à-vous.

« Lieutenant Martin Wallace, de la troisième... »


Les soldats le saluèrent et se regardèrent d'un air circonspect. L'un d'entre eux, le plus âgé, se présenta.

« Je suis le Commandant Abbot, nous sommes de la cinquième. La troisième hein ? Vous étiez à l'est aux dernières nouvelles...vous avez du voyager un moment Lieutenant, ça canarde sec ici, nous attendons des renforts depuis trois jours et nous sommes six groupes de combat à avoir pénétré les défenses extérieures de la ville. Nous avons nettoyé plusieurs quartiers de la zone, mais les armes lourdes sont toujours en position. »


Martin Wallace acquiesça alors que le déluge de balles semblait s'être calmé dans la rue. L'albinos ouvrit sa sacoche et sortit l'ordre dactylographié et signé par les généraux en place à Ishbal. Comme la plupart des messagers, le Lieutenant connaissait l'ordre de mission, il le tendit à Abbot qui le considéra d'un air grave.

« Le commandement à déplacé des pièces d'artillerie à quelques kilomètres de notre position, il faut quitter la zone et se replier, le feu sera lancé dès que nous contacterons l'Etat-Major avec vos opérateurs radio, si nous ne donnons pas de signe de vie, le feu sera donné dans dix heures...il faut contacter les autres groupes et leur dire que l'enfer sur terre va se déclencher d'ici peu. »


Le visage d'Abbot se tordit en une expression gênée. L'officier épongea un peu de sueur sur son front. Visiblement quelque chose le chiffonnait. L'homme se tourna vers le Lieutenant Wallace.

« C'est à dire que...j'avais moi-même fait un rapport au commandement. Les Ishbals utilisent cette ville pour rapatrier des civils vers les villages du Sud. Ils ont toujours des femmes et des enfants sur la zone...j'avais demandé des renforts pour justement éviter ce genre de situation... »


On aurait pu se dire que l'héroïsme aurait pris le dessus et que le Commandant Abbot et les autres sections présentes auraient pris d'assaut les nids de mitrailleuses pour sortir les civils Ishbals encore présents au village...mais il n'en était rien. La dure réalité du combat et de la guerre prenait le dessus, Abbot, Martin et les militaires présents craignaient pour leur vie...ils avaient reçu des ordres et devaient s'y tenir. La guerre était faite de sacrifices et de choses difficiles à admettre...et pourtant, tous étaient blâmables d'avoir pris de telles décisions. Abbot rassembla tous les hommes présents dans le village et indiqua à Martin un passage sous-terrain qu'ils avaient creusés entre les caves afin de fuir sans passer par la rue principale. Les soldats furent hors du village en quarante minutes et le signal fut envoyé par radio mobile à l'Etat-Major. Vingt minutes après, la zone 45-B était dévastée par les tirs d'artillerie qui ne laissèrent qu'une croûte noire et fumante à l'emplacement de ce qui fut un village probablement vivant auparavant. Les rapports secrets émis par la police militaire faisait état de la mort d'une centaine de civils...



Martin se remémorait son premier poste...celui de Lieutenant à Ishbal. Ces morts sur le terrain qui ne cessaient de le hanter. Les ordres étaient les ordres et pourtant...l'albinos avait perdu son innocence durant ces événements. C'était précisément ce qui s'était passé à Ishbal qui avait modifié totalement sa manière de penser et sa conception des choses. L'officier avait décidé dès lors d'éviter à ses hommes de se salir les mains...c'était concrètement ce qu'il avait fait durant son mandat, cumuler les pouvoirs, se faire détester...incarner la Némésis de ses ennemis. Cassandra Stanford commençait à y voir clair...sa clairvoyance était d'ailleurs surprenante, elle avait compris un certain nombre de machinations sans réellement avoir été en contact avec les principaux responsables. La jeune femme s'était rapprochée de Martin, si bien que ce dernier pouvait voir avec précision les détails de ses expressions sur son visage. La Panacée...il était bien évident que Martin en avait entendu parler, il savait précisément de quoi il s'agissait.

« La Panacée...il s'agit de l'équivalent de notre Pierre Philosophale. Les Xinois pratiquent quelque chose d'équivalent à notre Alchimie, utilisant ce qu'ils appellent l'Elixirologie. Il s'agit de leur quête à eux... »

Martin s'éloigna de Cassandra, reprenant place à son bureau, il s'installa confortablement dans le fauteuil à dossier de cuir. Décidément, cet entretiens prenait des allures inattendues. L'homme reprit d'une voix étrange, qui sonnait comme une mise en garde.

« La Pierre Philosophale, le Grand Œuvre, la Panacée. Plus j'avance en Alchimie, plus je me rends compte qu'il s'agit de la même chose. Lorsque j'étais au pouvoir des historiens de l'université de Central avaient commencé des recherches dans les ruines de Xersès. Ce qu'ils ont trouvé là-bas était surprenant, des artefacts et de nombreuses lithographie faisant état d'un Grand Œuvre, de cercles de transmutation et d'autres pratiques proto-alchimiques...bien évidemment, la pratique de l'alchimie en ce temps là n'avait pas grand chose à voir avec l'Alchimie moderne au niveau de la pratique, mais le principe était rigoureusement le même. En fait, ces artefacts faisaient état d'une quête similaire à celle de la Pierre Philosophale chez nous...mais ils faisaient également état de nombreux massacres. Dans toutes les versions de grimoires et d'artefacts trouvés à Xersès et ailleurs la quête du Grand Œuvre s'accompagne par l'utilisation de nombreuses vies humaines. Si vous voulez un conseil personnel Cassandra, ne vous lancez pas dans une telle quête, vous perdriez votre humanité, il y a des tabous que notre Alchimie a su conserver, et cela n'est pas un hasard, ces tabous transgressent tous les codes de notre société et celui qui s'aventure sur leurs sentiers noueux finit par perdre son humanité. J'ai de très bonnes raisons de penser que les Karasus étaient impliqués dans de telles quêtes et que leur chef, Akki Raimaki, en savait bien plus que nous à ce sujet. Quoi qu'il en soit, je sais que certaines personnes au sein de l'armée sont à la recherche de la Pierre, c'est le cas notamment des frères Elric. Mais vous avez raison, aucun ouvrage sérieux n'existe sur la Pierre Philosophale ou la Panacée. »


Martin marqua une pause quelques instants avant de reprendre, sur un air bien plus grave.

« Et si vous me disiez exactement ce que vous a dit Wesker. Là-encore je ne peux que vous inciter à la prudence...Wesker a trempé dans un certain nombre d'affaires louches et est encore aujourd'hui l'un des hommes les plus recherchés par notre armée. Il est possible qu'il vous ai menti sur plusieurs points, il a plusieurs fois changé de camp pour des raisons financières et ça ne serait pas la première fois qu'il mentirait à quelqu'un. Estimez-vous heureuse d'avoir pu lui parler sans qu'il ne vous tue. »

Martin croisa les bras, attendant la suite. Il était clair qu'il en savait plus sur la Pierre qu'il ne le dévoilait là, mais la prudence était de mise, les murs avaient des oreilles. Martin faisait confiance à Cassandra, mais il ne faisait pas confiance à ceux qui la surveillaient et lui dévoiler qu'il avait lui-même synthétisé une simili-pierre à l'aide de vies humaines sur le front Aerugue ne pourrait que la perturber d'avantage. L'officier avait donc choisi une manière plutôt douce de dévoiler à Cassandra qu'utiliser des vies humaines était un moyen d'arriver à synthétiser la pierre philosophale. Comme pour rajouter une certaine ambiance à la sombre discussion qui avait cours dans le bureau du Général de Brigade Wallace, le ciel s'était obscurci, un immense voile gris l'avait recouvert et de grosses gouttes commençaient à s'abattre sur Central. Un ciel de plomb en cette fin d'après-midi et une pluie lourde et pesante.

Flashback, Octobre 1912, inspection à 20 kilomètres de Crétapolis,


Martin Wallace se tenait aux côtés de Cassandra Stanford, une odeur de brûlé emplissait l'air humide de la jungle crétane. L'officier suprême observait les Red Beehives en train de faire un gigantesque feu alimenté par des plans de bataille et des rapports des troupes présentes à Créta. Cassandra n'était pas au courant de ce qui se trouvait sur ses papiers, le Généralissime avait seulement demandé à ce que des soldats Red Beehives soient réquisitionnés pour cette tâche et que leur chef soit présente. Martin s'était quant à lui déplacé spécialement de Central pour s'assurer que la tâche était bien réalisée. L'albinos portait son habituel manteau de cuir avec sa casquette à visière dans la même matière.

« Il est clair que maintenant, Créta est perdu, nous avons perdu cette bataille Commandant. Vos hommes se sont illustré brillamment, si tous mes officiers avaient été comme vous, nous aurions déjà gagné cette guerre. »

Il était difficile de dire où Martin voulait en venir, l'homme semblait songeur. Il avait fait venir Cassandra pour des raisons obscures et l'homme sortit une pochette remplie de documents, il sortit délicatement les feuilles et les jeta au feu, observant le papier se consumer.

« Si le pays venait à être perdu, nos ennemis ne trouveront rien sur tout ce qui s'est passé ici. Vous voyez, Commandant, la guerre se déroule également autre part qu'au front. Vos ordres resteront les mêmes, couvrez notre retraite. »

Les documents brûlés par Martin portaient tous le logo de la Red Pearl corporation, une sorte de triangle rouge, maintenant Cassandra pouvait comprendre. Alors que le Généralissime était toujours plongé dans ses pensées, une voiture se gara derrière les deux officiers. Un soldat ouvrit la porte de l'arrière et un Général obèse en sortit, Dennis Nedry était toujours Général mais sa libération avait été négociée par Martin lors de l'entrevue avec Stark Spencer. Le gros homme débraillé se racla la gorge comme pour signaler sa présence et sa petite voix nasillarde retentit.



« Ahem...Commandant, Généralissime...je vous ai cherché partout...quand j'ai su que vous étiez ici. Enfin vous voyez quoi...je voulais m'entretenir avec vous au sujet des...des défenses que nous avons mis en place et qui doivent être consolidées...j'en ai parlé avec le Lieutenant-Général Bonaparte mais il ne veut rien entendre...il ne m'a même pas mis à disposition la section d'ingénieur...mais il faudrait encore...encore des hommes et du temps...et en plus de ça...enfin, je suis vraiment désolé de vous ennuyer tous les deux avec ça je suis sûr que vous êtes très occupés mais... »

Nedry bafouillait, il semblait gêné comme à son habitude. Cassandra ne pouvait s'empêcher de voir la magouiller pointer le bout de son nez, le genre de coup fourré qui était toujours légion avec Nedry, la jeune femme avait travaillé une fois avec le Général de secteur Est et l'avait trouvé mielleux et malhonnête...elle ne comprendrait que bien après la guerre la valeur de cet homme et son influence politique.

« Les faits Général Nedry...venez-en aux faits, je me fiche de ce que Bonaparte vous a dit ! »

Le Général sembla encore plus gêné, il sortit une canette de soda et commença à en boire une gorgée, nerveusement. Le genre de comportement qui était en totale rupture avec celui de Cassandra.

« L'installation des défenses et la modification des chars sur Crétapolis prendra plus de temps que prévu, je dois avoir plus de fonds pour acheter les matériaux à la population locale. Le Général Bonaparte m'a refusé sa section d'ingénieurs...il me faut au moins quinze personnes supplémentaires si on veut être dans les temps...et c'est...et c'est là le problème les seuls ingénieurs disponibles sont le service technique des...des Red Beehives. »


Nedry demandait des hommes et des fonds. Cassandra répondit froidement.

« J'ai besoin de tous mes hommes, vous êtes sensé diriger une section entière d'ingénieurs... »

Martin la coupa et se tourna vers le Général en surpoids.

« Réquisitionnez le service technique des Red Beehives mais soyez dans les délais. Quant à l'argent supplémentaire, demandez le à Bonaparte, je vais vous signer un ordre pour qu'il vous débloque les crédits dont vous avez besoin. »


Martin demanda à sa secrétaire qui l'accompagnait de lui donner le document, la jeune femme lui donna le papier officiel. L'albinos signa la demande et la tendit à Nedry qui le remercia sur un ton sirupeux avant de disparaître dans sa voiture qui démarra. Cassandra se tourna vers le Généralissime.

« Cet homme a un réel problème avec l'argent. Sauf votre respect, Généralissime, il a demandé plusieurs fois des fonds...je pense qu'il a détourné de l'argent. »


Martin ne réagit pas tout de suite, il fixa à son tour Cassandra et s'exprima sur un ton toujours aussi monocorde.

« Ne pensez pas que je l'ignore, Commandant Stanford. Je sais très bien qu'il détourne une partie de cet argent, mais le travail est correctement fait. Je me fiche que Nedry détourne dix mille Cenz sur ce que je lui donne, les barricades seront prêtes à temps. Les ennemis internes sont beaucoup plus dangereux, pendant que vous êtes sur le terrain, que Bonaparte gère les troupes de l'armée régulière et que Nedry installe les barricades, le Général Hakuro se prélasse à Central et le Général Olivia Armstrong n'a pas quitté Briggs...que pensez-vous de cela ? Ces gens-là mèneront le pays à sa perte...qu'importent les moyens, seul le résultat compte, je vous l'ai déjà dit. »

Ces paroles furent les dernières de cet échange. Cassandra pourrait comprendre bien plus tard ce que Martin avait voulu dire...il n'avait pas exclu l'hypothèse d'un ennemi interne, agissant au sein de l'armée, tout comme il avait tenu compte des tires-au-flanc et de ses opposants comme les cas respectifs de Martin Hakuro et d'Olivia Mira Armstrong...


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